La commission emplois et métiers du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière était réunie le 23 avril 2024 et présentait 22 fiches métiers pour les corps de direction de la Fonction Publique Hospitalière.
La Fédération Santé et Action Sociale et son UFMICT-CGT ont obtenu le retrait des projets présentés par la DGOS en vue d’un réexamen ultérieur. Ces fiches avaient été travaillées en amont par le CNG qui avait sciemment tenu l’UFMICT-CGT à l’écart des travaux.
Nous avons souligné le décalage des fiches métiers avec la réalité du travail et les injonctions contradictoires auxquelles les directeurs et les directrices sont soumis dans un contexte de gestion de la pénurie de moyens.
Les fiches proposées portent une vision des métiers imprégnée par la logique du management privé contraire aux valeurs et à l’éthique du service public. Les termes de « service public » ou même «d’intérêt général» semblent bannis au profit d’un langage managérial abscons (« design thinking », « communication
à 360°», « méthodes Agiles »…). Pour l’UFMICT-CGT, cela revient à fixer une norme professionnelle par des outils contestables, destinée à imposer des pratiques professionnelles standardisées à tous les directeurs et directrices.
Nous ne pouvons pas accepter les références à la « clientèle », le recours aux « opérateurs économiques pour réaliser des prestations de conseil et d’accompagnement » aux « financeurs privés » ou au « mécénat ».
Cette première victoire en appelle d’autres pour construire un management porteur du service public, partant des besoins des patient.e.s et personnes accompagnées, reconnaissant et promouvant les qualifications comme source première de la qualité et de la sécurité des prises en charge.
Nous considérons que l’amélioration des conditions de travail est indissociable de la qualité des soins, à l’opposé des pratiques de management pathogène qui se normalisent dans nombre d’établissements et services.